Pablo Feix
Visible à l'atelier !
L'horizon et le vide
80 x 80cm
Huile, cire et pointe d'argent sur toile
2012
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Une coquille vide sur un sol vide, c'est "L'horizon et le vide" de Pablo Feix.
L'œuvre est peinte à l'huile mélangée à la cire, ce qui donne cette transparence et cette chaleur à la couleur.
A première vue elle paraît simple : une coquille posée sur le sol, qui lui-même se distingue à peine du ciel. Pourtant on doute, et des questions apparaissent. Cette coquille n'est-elle pas un peu grosse par rapport au paysage dans lequel elle s'inscrit ? Le plan sur lequel elle se pose est-il bien celui du sol ?
C'est ce qui caractérise le travail de Pablo Feix, une peinture de la réalité, mais en marge de celle-ci, faite de perturbations qui, ajoutées dans le cas présent à ces lignes de fuite tracées sur l'huile, en font une oeuvre résolument contemporaine.
Poids | 3 |
Largeur | 80 |
Hauteur | 80 |
Certificat d'authenticité | oui (le certificat sera fourni dans la livraison) |
L’intention du vide
Je veux peindre le vide, il n’existe pas, mais il a du sens.
Je peins une coquille vide dans un espace vide,
un pot ouvert ou fermé, vide. Le vide ne peut être que pensé.
Je peins ce devant quoi je suis et ma pensée se remplit et se vide alternativement dans ce que je peins.
C’est la transsubstantiation du vide... de la pensée.
La présence
Peu importe le sujet, ce qui compte c’est la présence.
Une brindille n’est pas un objet très présent en soi,
mais par le dessin ou la peinture, elle devient “la brindille”. Un fauteuil vide n’est pas particulièrement remarquable, en revanche, dans la peinture d’un fauteuil vide,
c’est l’absence qui prend la place et devient le sujet.
Il y a là, bien-sûr, autant de sentiment que de raison, rien n’empêche à quiconque de voir dans un simple fauteuil vaquant, l’effondrement du monde ou la liberté absolue. Je ressents ça! c’est “peut-être” ainsi que le vide du fauteuil se remplit du vide d’Icare, ce vide sans lequel il n’y a pas de chute, et cette chute sans laquelle il n’y a pas d’Icare.
Pour me fondre dans le sujet, au lieu de le représenter, la frontière avec le monde -trop- extérieur doit être abolie. Il est important que la peinture et la matière prennent l’ascendant sur le sujet, pour le porter et non l’illustrer, ce qui influe sur le choix de la technique
et du médium. Dans les “fauteuil d’Icare”, j’ai travaillé à la cire et utilisé de vraies plumes collées avec cette même cire. Jusqu’au plomb qui rentre dans la préparation de l’huile, la matière a du sens. Mais les plumes collées sur ces tableaux d’Icare ne sont pas plus réelles que les plumes peintes ne sont imaginaires. Dans les encres d’Icare, c’est tout d’abord l’existence
du corps qui m’interressait, plus que sa chute. Puis, la question s’est imposée de savoir si la véritable chute n’est pas le manque d’élévation. Ce n’est peut-être pas uniquement un problème de peintre.
De la peinture
Je ne cherche pas à découvrir du nouveau ou de l’inconnu, s’il y a mystère tant mieux, il faut même le préserver. J’évite les codes, les règles, les recettes.
Je peins l’objet de manière à ce qu’il révèle davantage son univers que lui-même. J’utilise les contraires, les oppositions ; le sujet se confond avec mes outils, avec la matière : pinceaux, œufs, pots, palettes, coquilles, huile, cire, plumes, pigments, tubes... pensées. Je ne peins pas ce qui est devant moi, je suis devant ce que je peins.